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HISTOIRE

De la petite échoppe à épices en 1720 à la plus grande usine de fabrication de peinture du monde aujourd'hui, découvrez la formidable histoire des peintures Lefranc Bourgeois, appréciées depuis plus de trois siècles par les plus grands artistes !

Magasin Lefranc à Paris,1910

MAISON FONDATRICE DES BEAUX-ARTS DEPUIS 1720

 

L’histoire de Lefranc Bourgeois, marque fondatrice de Beaux-Arts depuis 1720, commence à Paris, près des berges de la Seine. Charles Laclef, ancêtre de la famille Lefranc et apothicaire de son état, rencontre le peintre Jean-Siméon Chardin, l’un des plus grands peintres français et européen du 18ème siècle, et se lance dans la production de couleurs.  

LE BROYAGE TRADITIONNEL DES PIGMENTS

 

En effet, l’atelier du peintre est situé au-dessus de la boutique, au dernier étage. L’appartement avec verrière étant trop petit pour permettre au peintre le broyage des couleurs, c’est naturellement qu’il s’adresse à la boutique installée en bas de chez lui pour les préparer. Très vite, les deux hommes s’apprécient, une complicité s’installe. Le peintre confie à Charles Laclef le broyage de ses pigments et va rapidement l’initier à la production de couleurs. Sur les étagères de sa petite boutique parisienne, les pigments, tels une nourriture de l'âme, côtoient les épices.  

histoire lefranc bourgeois fournisseur château de versailles

FOURNISSEUR OFFICIEL DE VERSAILLES

 

Entre passion et héritage, cet apprentissage est une véritable réussite pour lui puisqu’en 1753, le chimiste passionné, Charles Laclef devient officiellement fournisseur des peintures du château de Versailles. Louis XV réinstalle dès 1722 le gouvernement du château, aménage le petit Trianon et enrichit les jardins. Grâce à sa réputation et à son savoir-faire, la maison Lefranc entre donc dans l’histoire en participant à ces ornements historiques qui feront la renommée mondiale de Versailles. 

L'ARTISTE AU COEUR DE LA RELATION

 

Un lien unique entre les artistes et la maison Lefranc Bourgeois contribue à une effervescence artistique infinie. 

Depuis 1720, Lefranc Bourgeois s’engage avec authenticité, passion et exigence aux côtés des artistes et innove pour faire rayonner leur créativité, comme en témoigne ce portrait d’Alexandre Lefranc, descendant de Charles Laclef et directeur de l’entreprise, réalisé au crayon noir sur papier en 1849 par Jean-François Millet. 

De Chardin, à Millet, en passant par Monet, Cézanne, puis Matisse, Dufy, Dubuffet, Braque et Vasarely, Niki de Saint Phalle, JonOne ou encore Olivier Masmonteil, la Maison Lefranc Bourgeois, forte de son solide ancrage académique a su s’inscrire dans la modernité, ayant à cœur d’explorer de nouvelles possibilités en termes de couleurs, textures, technologies, et intégrant les enjeux éducatifs, environnement et sociétaux. 

 

histoire lefranc bourgeois portrait alexandre lefranc 1849
histoire lefranc bourgeois innovation tube pas de vis

UNE INNOVATION MAJEURE

 

Le mouvement pictural majeur du XIXème siècle, l’impressionnisme, est sur le point d’émerger quand Alexandre Lefranc met au point le premier tube muni d’un bouchon à pas de vis. Jusqu’alors, les peintres conservaient leurs peintures dans … des vessies de porc ! Une fois percées, la peinture qu’elles contenaient ne se conservait que peu de temps. De plus, elles n'étaient pas pratiques à transporter. Grâce à l’innovation de ce bouchon, les artistes ont dès lors pu emporter leur matériel hors de leur atelier et peindre en extérieur. Une innovation qui a permis l’essor du mouvement impressionniste ! 

L’HISTOIRE DES COULEURS LEFRANC BOURGEOIS 

 

Il y a bien plus derrière une couleur qu'un simple pigment. Il y a des histoires. Celle qui a peint le plafond du Château de Versailles, d'un tube qui lui a permis de lui faire prendre l'air, celle d'un mélange qui a créé le mouvement, ou celle qui a réalisé le plus grand tableau du monde... Par leurs histoires, toutes les couleurs Lefranc Bourgeois sont singulières et passionnantes ! 

Les sublimes couleurs que Lefranc Bourgeois produit depuis plus de 300 ans étaient au départ d’origine naturelle, c’est à dire prélevées depuis un matériau naturel comme le plomb, l’ocre, la carmine ou encore le soufre. Les pigments étaient ensuite extraits puis broyés et vendus sous forme de poudre. Le métier d’apothicaire et de préparateur de pigments étaient alors bien distincts. Dès 1720, Charles Laclef se lance dans la production de couleurs grâce à son association avec le peintre Jean-Siméon Chardin. De ce point de départ, commence une véritable épopée de la couleur, Lefranc Bourgeois ayant toujours été un précurseur dans la recherche et le développement de teintes à la richesse pigmentaire inégalable, sa plus grande force encore aujourd’hui. 

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histoire lefranc bourgeois innovation blanc de titane

LE BLANC DE TITANE

 

La principale caractéristique des pigments d’origine naturelle est que la plupart d’entre eux ont tendance à être toxiques. Ainsi, les producteurs de couleurs du XVIIIe siècle avaient en main certains produits dangereux, qu’il a fallu apprivoiser. Au fur et à mesure, des alternatives non dangereuses ont été trouvées pour proposer des couleurs adaptées à un usage intensif sans risque pour la santé.

Dès le XVIIIe siècle, on connaîtra la création de teintes obtenues par des pigments de synthèse comme le blanc de zinc, ou le blanc d’argent, détrônés en 1922 par le blanc de titane, non dangereux et plus couvrant.

 

LE JAUNE DE NAPLES

 

Connu des Egyptiens, ce pigment jaune vif opaque trouvera son nom au 16ème siècle en Italie. Cette couleur absolue a été développée grâce à des pigments minéraux issus des pentes du Vésuve. Dans une lettre écrite à Alexandre Lefranc en 1874, l’artiste-peintre Jean-François MILLET exprime combien il apprécie les qualités du Jaune de Naples de la maison Lefranc. Selon lui, il s’agit du jaune ayant la meilleure clarté et la plus grande possibilité d'éclaircissement ! Il écrit « J’ai enfin retrouvé mon beau jaune de Naples qui ne ressemble en rien à tous ces jaunes de Naples de toilette que j’employais depuis quelques temps ».

Aujourd’hui, Lefranc Bourgeois propose aux artistes le jaune sans cadmium.

 

 

histoire lefranc bourgeois jaune de naples

A la fin du XIXe siècle, Lefranc exporte ses couleurs dans toute l’Europe ! Du jaune de Naples tant apprécié par Millet, au bleu saphir, du rouge cadmium au bleu de cobalt si cher à Picasso, ou encore au violet fixe, adulé par Matisse… la collection s’enrichit toujours plus.