L'histoire de la peinture à l'huile
L’origine de la peinture à l’huile étant controversée, notre récit commence au XVème siècle, où la peinture à l’huile a été perfectionnée par les peintres flamands. Plusieurs années d’expérimentations furent nécessaires aux frères Van Eyck pour mettre au point une nouvelle texture, plus proche de notre peinture contemporaine.
Trois siècles plus tard, la peinture à l’huile Lefranc Bourgeois est née de la rencontre entre l’un des plus grands peintres d’Europe du XVIIIème siècle, Jean Siméon Chardin, et son voisin Charles Laclef, ancêtre de la maison Lefranc Bourgeois. Ce dernier était épicier.
Cette corporation était l’unique détentrice du droit de vente des pigments bruts tandis que seuls les peintres pouvaient les broyer et les travailler. L'alchimie entre les 2 hommes fera naitre la production de couleurs telle qu’on la connait aujourd’hui.
La renommée de la maison Laclef fait qu’en 1753, Jean Baptiste Laclef est nommé fournisseur des peintures du château de Versailles. Seulement 35 ans après sa création, ses peintures ont atteint une renommée mondiale due à leur pureté et leur incroyable stabilité.
Reine de la technique picturale en Occident, la peinture à l’huile a régné en maître de l’Antiquité jusqu’à l’époque de l’impressionnisme au XIXème siècle. Alors composée de pigments broyés et d’un liant - l’huile de lin, la matière séchait par processus de siccativation (oxydation de l’huile dans la peinture). Plus tard, l’ajout de résines dans le mélange de pigments et d’huile ont permis d’en accélérer le temps de séchage et de la rendre durable dans le temps. Ainsi, elle remplace progressivement la technique de la tempera à la fin du Moyen-Âge et son utilisation se répand dans toute l’Europe.
La base de la composition de la peinture à l’huile est encore la même aujourd'hui ! L’huile est de lin est la plus répandue mais on trouve également de l’huile de carthame, d’œillette ou encore de noix. De nos jours, les pigments ne sont plus broyés à la main mais par des machines hautement perfectionnées. La finesse du broyage, la sélection des liants et la charge pigmentaire vont permettre d’obtenir soit une huile fine, légèrement moins concentrée en pigments, soit une huile extra-fine qui a la plus forte charge pigmentaire.
C'est ce savoir-faire ancestral qui fait la qualité unique des peintures Lefranc Bourgeois.
En 1859, le destin de la maison Lefranc prend un autre tournant, : alors dirigée par Alexandre Lefranc, pionnier, visionnaire et passionné.
Il met la touche finale à des années de recherche sur le conditionnement de la peinture. La mise au point du bouchon à pas de vis sur les tubes de peinture permet aux peintres de sortir de leurs ateliers.
Le développement de la technique de photographie et la démocratisation de la peinture en plein air va inciter les peintres à s’éloigner de la représentation fidèle de la réalité, en saisissant l’instant et la lumière naturelle.
L’inspiration vient des scènes de la vie courante et de paysages, ce qui rompt avec les représentations classiques de la mythologie grecque et des scènes bibliques. C’est le début de l’impressionnisme.
Véritable révolution dans l'histoire de l'art, cette innovation va donner naissance à de nouvelles techniques, et ainsi de nouvelles peintures ...
La Fée Electricité, 1937, Raoul Dufy
Réputé pour son génie et sa passion des arts, Marc Havel, ingénieur en chef du laboratoire, fut contacté par le peintre Raoul Dufy, qui avait le projet de réaliser le plus grand tableau du monde : la Fée Electricité (10 mètres de hauteur sur 62 mètres de longueur) pour l’exposition universelle de 1937.
Le problème était de pouvoir réaliser le plus rapidement possible cette œuvre monumentale. Lefranc Bourgeois a donc créé une peinture légère et séchant rapidement, pour pouvoir travailler en transparence : l’idée fut d’associer à la peinture à l’huile un médium de type émulsion (colle de peau allongée dans l’eau, en émulsion avec la couleur à l’huile et 10% de gomme Dammar), permettant les superpositions dans le frais, conserver une transparence et une matité, tout en assurant un séchage à cœur de l’ensemble.
La Fée Electricité se trouve au Musée d’Art moderne de Paris où encore aujourd’hui, on peut en admirer la parfaite conservation dans le temps.
Suite à cette collaboration fructueuse, la maison Lefranc Bourgeois mettra au point en 1950 une gamme de couleurs transparentes, spécialement conçues pour les glacis et qui sera l'ancêtre de l'iconique peinture Flashe !
Comment parler de la peinture à l'huile sans évoquer les mediums ?
Les peintres n’ont eu de cesse de transformer la peinture à l’huile pour s’adapter aux grands mouvements artistiques, en travaillant au pinceau ou au couteau pour des effets dans la matière ou encore en ajoutant un additif à la peinture. Les peintres Flamands du XVe siècle utilisaient une formule de peinture à l’huile avec un rendu très brillant. Au contraire les peintres italiens de la renaissance peignent alla prima, à la touche, ils souhaitent donc atténuer la brillance de la peinture. Ils recherchaient un effet plus arrondi, plus imprécis, pour cela ils ajoutaient de la cire d’abeille à la peinture à l’huile. L’utilisation d’additif pour peinture à l’huile a décuplé la créativité des peintres, en leur offrant une multitude de possibilités. Selon le degré de créativité recherchée, le type de mediums employé va permettre la viscosité, la siccativité, la transparence, le lissage, la brillance… Il peut favoriser l'inclusion de charges ou au contraire privilégier des couches fines, des glacis. La maison Lefranc Bourgeois a développé une collection complète d’additifs pour la peinture à l’huile.
En 1954, la formule définitive du médium flamand est mise au point pour apporter profondeur et luminosité aux tableaux, le médium vénitien lui permet de peindre à la touche et d’apporter de la rondeur aux couleurs.
Découvrez l’ensemble des médiums pour la peinture à l'huile, leurs effets et leurs utilisations.
En 1892 le peintre Vibert collabore avec la maison Lefranc et met au point de nombreux vernis et mediums. En effet le bénéfice de ces additifs ne datent pas d'hier, déjà au 13eme siècle, les peintres étaient à la recherche d'effets, et mélangeaient à leurs peintures des baumes, résines, (ambre) pour les transformer.
Plus tard, Xavier de Langlais lui aussi peintre et collaborateur avec les chimistes met au point le médium à l’œuf.
De nombreux produits seront le fruit de ce travail, pour certains encore commercialisés aujourd'hui.
En 1954, la formule définitive du médium flamand est mise au point pour apporter profondeur et luminosité aux tableaux, le médium vénitien lui permet de peindre à la touche et d’apporter de la rondeur aux couleurs.
Découvrez l’ensemble des médiums pour la peinture à l'huile, leurs effets et leurs utilisations.
L'innovation pour ADN
L’année 2017 est marquée par une innovation importante, après plus de dix années de recherche, les chimistes ont réussi à extraire le cadmium des peintures à l’huile extra-fine.
Ce métal lourd responsable de maladies touchant les os, le foie, et écotoxique, a été retiré de 8 teintes de la gamme huile fine, sans aucune incidence sur la qualité de la peinture.
Dans le respect de la tradition et au prisme de l’innovation, Lefranc Bourgeois s’attache à fournir une peinture plus saine et plus respectueuse de l’environnement pour vous permettre de révéler tout votre potentiel artistique.